Titre original : The bottoms
Traduction (américain) : Bernard Blanc
Folio Policier, 2010, 400 pages
La première phrase :
L’histoire :
L’opinion de Miss Léo :
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Plus qu’à son intrigue, somme toute assez prévisible (j’ai vite deviné le fin mot de l’histoire), c’est à son atmosphère sordide, ainsi qu’à son arrière-plan sociologique et à ses personnages contrastés, que ce roman noir doit sa réussite. Les principaux protagonistes sont très attachants, à commencer par la famille du jeune narrateur, adolescent au moment des faits.
Le décor est bien planté : la petite bourgade de l’Amérique profonde (nappée de relents de racisme nauséabonds) ; la ferme ; le salon de coiffure ; le ghetto noir ; la forêt brumeuse… On s’y croirait ! Lansdale n’édulcore pas la violence (sévices subis par les victimes et autres lynchages organisés par l’antenne locale du Ku Klux Klan). Les événements sont néanmoins relatés sans complaisance, d’une écriture sobre et rigoureuse. Le récit fait également la part belle aux croyances populaires, le jeune Harry se laissant impressionner par la possible existence d’un mystérieux homme-chèvre, qui errerait dans les bois à la recherche de ses prochaines victimes. Je craignais que cet aspect fantasmagorique ne prenne une place trop importante, mais il n’en a heureusement rien été, car le roman repose avant tout sur des personnages solidement incarné.
J’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ces Marécages, que je vous recommande vivement si vous aimez la littérature “sudiste” et les ambiances oppressantes, et si vous avez envie d’un divertissement intelligent.
Un excellent roman noir. À lire !
Un roman qui a tout pour me plaire. Noté.
Je pense qu’il pourrait te plaire. On est sur du classique, mais bien maîtrisé, avec une ambiance et des personnages travaillés.
Il est dans ma PAL chaque nouvelle critique me redonne envie de le lire et je ne l’ai pas encore casé…
N’attends plus, fonce ! 😉