Lecture commune avec Titine
Le Livre de Poche, 2013, 336 pages
La première phrase :
1516. Un jeune homme de vingt-deux ans règne sur la France.
L’histoire :
(résumé de la quatrième de couverture)
Quentin du Mesnil, un jeune hobereau normand, compagnon d’enfance et maître d’hôtel de François Ier, est chargé d’aller chercher Léonard de Vinci en Italie et de le ramener à Amboise. En échange de ses bons et loyaux services, il se verra confier les rênes du chantier de Chambord où le monarque rêve d’élever un château digne de lui. Léonard, qui s’est engagé à venir à la cour de France, renâcle pourtant à l’idée de partir. La mission de Quentin, en apparence des plus innocentes, tourne vite au cauchemar, d’autant que certains semblent en vouloir à la vie du peintre.
L’opinion de Miss Léo :
Cela faisait déjà quelques années que je tournais autour des romans historico-gastronomiques de Michèle Barrière, dont j’avais lu le plus grand bien, tant sur les blogs que dans la presse spécialisée. Figurez-vous que la romancière avait été conviée à une séance de dédicaces lors du dernier Salon du Livre de Paris, toute disposée à appâter de nouveaux lecteurs en leur présentant avec enthousiasme et volubilité ses différents romans. Que croyez-vous qu’il advint ? Titine, Alice, Eliza et moi repartîmes chacune avec notre exemplaire sous le bras, et nous vîmes ainsi offrir l’opportunité de passer une deuxième fois à la caisse du stand Livre de Poche, où nous avions déjà réalisé quelques menus achats.Le Sang de l’hermine est donc le premier tome d’une nouvelle série policière, dont le jeune héros travaille comme maître d’hôtel pour le roi François Ier, avec lequel il a été élevé. L’intrigue se déroule en pleine Renaissance, et le principal atout du roman est à n’en pas douter la rigueur méticuleuse avec laquelle Michèle Barrière, de toute évidence passionnée par son sujet, s’attache à recréer le quotidien de ces années foisonnantes, en accordant une importance toute particulière aux repas. Rédigé dans un style vif et alerte, l’ouvrage nous invite à découvrir les us et coutumes de la Cour, mais aussi ceux du Manoir normand où réside la famille de Quentin. Arts de la table, spécialités culinaires, loisirs, et autres modes vestimentaires ont fait l’objet de recherches approfondies, ce qui permet à l’auteur de reconstituer un environnement crédible, sur fond de rivalité entre la France et l’Italie, bien plus raffinée que sa voisine encore mal dégrossie. Les Duchés transalpins bouillonnent d’une activité artistique et culturelle sans précédent, et apportent de multiples innovations au monde occidental (comme la fourchette ou les assiettes, que Quentin rêve de pouvoir introduire chez ces rustres de français). Il est également fait référence à l’organisation politique du Royaume de France, ainsi qu’aux relations du fougueux monarque avec les autres souverains d’Europe, parmi lesquels le jeune Henry VIII.
Tous ces aspects font du Sang de l’hermine un roman plaisant et sans prétention, mêlant intelligemment Histoire et gastronomie. Il est par ailleurs amusant de trouver à la fin de l’ouvrage un carnet de recettes d’époque, permettant de reproduire les plats, sauces et autres desserts évoqués tout au long du récit (bon, pour être honnête, je n’ai pas du tout envie de les tester, mais peut-être se trouvera-t-il d’autres lecteurs plus téméraires).
“Il s’était accoutumé au régime sans viande de Léonard, et ne s’en portait pas plus mal.” (page 138)
Passons maintenant aux choses qui fâchent. Si j’ai été séduite par l’ambiance, ainsi que par le contexte historique, j’ai en revanche trouvé l’intrigue terne et assez mal ficelée. L’histoire n’est guère palpitante, et les personnages (tous intelligents et éduqués en théorie) se comportent de façon trop caricaturale pour être crédibles. Quentin du Mesnil est un jeune homme fade et naïf, auquel il est impossible de s’attacher. Sa soeur Mathilde voit le mal partout, au point d’en devenir complètement bornée (donc insupportable). J’attendais beaucoup de la rencontre de Quentin avec Léonard de Vinci, mais j’ai là encore été déçue par le personnage, bien que Michèle Barrière ait de toute évidence utilisé des éléments bien réels de la vie de l’artiste.
Tous ces aspects font du Sang de l’hermine un roman plaisant et sans prétention, mêlant intelligemment Histoire et gastronomie. Il est par ailleurs amusant de trouver à la fin de l’ouvrage un carnet de recettes d’époque, permettant de reproduire les plats, sauces et autres desserts évoqués tout au long du récit (bon, pour être honnête, je n’ai pas du tout envie de les tester, mais peut-être se trouvera-t-il d’autres lecteurs plus téméraires).
“Il s’était accoutumé au régime sans viande de Léonard, et ne s’en portait pas plus mal.” (page 138)
Passons maintenant aux choses qui fâchent. Si j’ai été séduite par l’ambiance, ainsi que par le contexte historique, j’ai en revanche trouvé l’intrigue terne et assez mal ficelée. L’histoire n’est guère palpitante, et les personnages (tous intelligents et éduqués en théorie) se comportent de façon trop caricaturale pour être crédibles. Quentin du Mesnil est un jeune homme fade et naïf, auquel il est impossible de s’attacher. Sa soeur Mathilde voit le mal partout, au point d’en devenir complètement bornée (donc insupportable). J’attendais beaucoup de la rencontre de Quentin avec Léonard de Vinci, mais j’ai là encore été déçue par le personnage, bien que Michèle Barrière ait de toute évidence utilisé des éléments bien réels de la vie de l’artiste.
Les dialogues sonnent faux. L’intrigue se résume à une succession de scènes artificielles et inutilement surjouées, émaillées de péripéties absurdes et sans réel enjeu dramatique, dans lesquelles le jeune homme se voit opposé à des méchants de carton-pâte. Les aventures de Quentin ne m’ont absolument pas tenue en haleine, et j’ai trouvé qu’il ne se passait tout de même pas grand chose d’intéressant pour un roman de plus de trois-cents pages, dont on peut par ailleurs regretter l’absence totale de noirceur (on peut être léger sans pour autant négliger de montrer la part sombre de l’être humain).Pour résumer : je ne suis guère emballée par cette nouvelle série policière, bien que je reconnaisse des qualités à l’auteur. Je me demande si les romans de la saga des Savoisy (l’autre série de Michèle Barrière) ne sont pas meilleurs (chaque tome explore une période bien déterminée de l’histoire de France, et je n’en ai lu que des bonnes critiques)… Je ferai une nouvelle tentative avec Meurtres à la pomme d’or, que j’ai pu me procurer à tarif réduit au format numérique !
Un roman décevant, dont l’arrière plan historique travaillé ne suffit pas à sauver une intrigue par ailleurs assez insipide.
Un roman décevant, dont l’arrière plan historique travaillé ne suffit pas à sauver une intrigue par ailleurs assez insipide.
Le seul que j'ai lu est justement Meurtres à la pomme d'or, plaisant à lire d'un point de vue historique et gastronomie, décevant quant à l'intrigue policière !
Je ne le lirai donc pas pour l'intrigue ! Tu fais bien de me prévenir…
J'ai oublié de parler de l'insupportable Mathilde !!! J'ai été très déçue par ce roman où Léonard n'est en rien crédible et où l'intrigue finit par être franchement ennuyeuse ! J'attendrai ton avis sur "Meurtres à la pomme d'or" avant de racheter un livre de Michèle Barrière.
Je crois que ça ne sera pas pour tout de suite, au vu des autres commentaires… 😉
je ne risquais pas d'oublier Mathilde, qui m'a très vite gonflée !!
Pour une fois, ça me fera un livre en moins à acheter ! En revanche j'adore ton t shirt hiii :-). PS : C'est dommage, vinci est un artiste qui me fascine…
Le Vinci de Michèle Barrière n'est vraiment pas intéressant !
Je savais que mon T-shirt aurait du succès… ^^
C'est marrant (ou pas), nous n'avons pas lu le même livre et pourtant les qualités comme les défauts sont exactement les mêmes!!
Comme quoi, l'auteur a tout de même un style bien à elle ! ^^
Loool!