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Grand Prix des Lectrices Elle 2020

Catégorie : Littérature du Commonwealth

Challenges estivaux

Posted on 4 juillet 20138 février 2018 by Miss Léo

Voici venu, le temps, des rires et des chants . . . et des challenges ! Les tentations se multiplient sur les blogs…

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« Mygale », de Thierry Jonquet (@folio_livres,

« Mygale », de Thierry Jonquet (@folio_livres, 153 pages, 1984)💉🕷🕸
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Si la couverture vous dit quelque chose, c’est tout simplement parce que ce roman a été adapté au cinéma par Pedro Almodovar, sous le titre « La piel que habito ». Ayant vu (et apprécié) le film à sa sortie, j’étais curieuse de découvrir l’œuvre originale.
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L’histoire : Mais quels sont donc les liens qui unissent Richard Lafargue, chirurgien-plasticien renommé, et la mystérieuse Eve, qu’il retient séquestrée chez lui, et exhibe parfois à son bras lors de soirées mondaines ? Que viennent faire Vincent Moreau et Alex Barny dans cette histoire ?
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Malgré son petit nombre de pages, « Mygale » est un thriller psychlogique efficace et plutôt bien construit. Thierry Jonquet alterne les points de vue et les temporalités pour nous dévoiler le mystère qui entoure ces quatre personnages englués dans une toile mortifère.
Sans développements inutiles, il reconstitue peu à peu le puzzle d’une intrigue reposant avant tout sur sa révélation finale. Le thème est assez glauque, mais l’histoire est contée avec finesse, sans tomber dans le voyeurisme ou la vulgarité. Tour à tour victimes ou bourreaux, les personnages ne sont pas monolithiques, et le dénouement remet en question l’opinion que le lecteur pouvait avoir sur chacun d’entre eux.
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Le fait d’avoir vu le film est à la fois un atout et un handicap. Je n’ai pas été surprise par la révélation, puisque je savais déjà de quoi il s’agissait. D’un autre côté, le fait d’avoir un temps d’avance m’a permis d’être davantage attentive aux détails, ainsi qu’à la façon dont serait amené le twist final. Pour toutes ces raisons, « Mygale » aura été pour moi une relativement bonne lecture. Néanmoins, j’ai du mal à savoir si je l’aurais apprécié sans avoir vu le film au préalable...
#bookstagram #foliopolicier #litteraturefrancaise #thierryjonquet #mygale #instalivres

« Le bonheur est au fond du couloir à gauche »,

« Le bonheur est au fond du couloir à gauche », de @jmerre (@editionsbuchetchastel, 2021, 183 pages) 😬😍
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Le bonheur est au bout du J.M. Erre au fond de l’étagère. Je l’attendais tel le Messie... Le voici enfin, le nouveau roman de l’un de mes auteurs-chouchous, dont la sortie initialement prévue au printemps 2020 avait été reportée pour cause de confinement (imaginez mon profond désarroi).
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Après nous avoir entraînés sur les traces du meurtrier de l’homme-homard, l’auteur de « Série Z » nous invite cette fois à suive le fil des pensées torturées d’un psychopathe dépressif sous Prozac.
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L’histoire : Michel H. est fan de Houellebecq. Sa compagne Bérénice le quitte un matin au réveil, après trois semaines (!) de vie commune idyllique (?). Notre héros paranoïaque et hypocondriaque se fixe alors pour mission de faire revenir son amour perdu.
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Derrière son titre aux allures de roman feel-good, ce nouvel opus est en réalité une farce tragi-comique, en forme de monologue intérieur. L’humour vient ici du décalage entre le sérieux d’un narrateur pour le moins inadapté (un Asperger puissance 1000, qui prend tout au pied de la lettre, et analyse avec une logique implacable les situations de la vie quotidienne) et des péripéties pour le moins rocambolesques (la scène du pédiluve me restera longtemps en mémoire)
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« Le bonheur est au fond du couloir à gauche » est un roman assez court, à l’intrigue resserrée, qui pointe gentiment du doigt certaines déviances et autres injonctions du monde moderne. Comme toujours chez J.M. Erre, le style très pince sans rire donne une tonalité délicieusement absurde au récit, lequel réserve son lot de surprises et de remarques désopilantes. L’écriture est caustique, et si la critique est parfois un peu facile, le livre m’a fait sourire (et même rire route seule) à plusieurs reprises. 😂😂😂
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[Suite en commentaire]

« La fuite du cerveau » (Dargaud, 2020) 😍❤️👍🏻 Ce magnifique album de Pierre-Henry Gomont relate le vol du cerveau d’Albert Einstein par le médecin légiste chargé de son autopsie. J’ai tout aimé : les illustrations inventives, les couleurs, le découpage, l’intrigue en forme de road-trip burlesque et émouvant... L’auteur développe un sens aigu de la métaphore (certaines planches sont hilarantes), tout au long d’un récit rythmé, riche en péripéties, avec en toile de fond cette lancinante et vertigineuse question : d’où viennent les idées ? Les mots constituent-ils un frein à l’imagination ? Raconter des histoires ne serait-il pas la finalité ultime du cerveau humain ?
⬇️⬇️⬇️
Pour résumer : une BD savoureuse et très aboutie. Cette comédie touchante, aux frontières du rêve et de l’absurde, restera à n’en pas douter l’une de mes plus belles découvertes de cette année 2021 !❤️❤️❤️
#bookstagram #instalivres #bandedessinee @dargaud #lafuiteducerveau #pierrehenrygomont

« Les fils d'Odin (Oppenheimer T.2) », de Hara

« Les fils d'Odin (Oppenheimer T.2) », de Harald Gilbers (10/18, 550 pages, traduit de l'allemand par Joël Falcoz)
🇩🇪
Quelques années après "Germania", je découvre enfin le deuxième tome de cette série policière, dans laquelle on suit un ancien commissaire de police juif, contraint de mener une existence clandestine sous un faux nom dans le Berlin des années 40. Si l’intrigue de ce nouvel opus m’a un peu moins plu que celle du premier, j’ai néanmoins retrouvé avec énormément de plaisir l’ambiance si particulière de ces derniers mois de guerre (l’histoire se déroule durant l’hiver 1945). Berlin martyrisée, Berlin bombardée, Berlin à l’agonie… Chacun retient son souffle, tandis que progressent inexorablement les deux armées de « libération ». Les SS et autres nazis s’efforcent de trouver une porte de sortie respectable, tout en maintenant leur emprise sur une population affamée, décimée, désabusée, dont le quotidien rythmé par les alertes aériennes se fait de plus en plus incertain.
⬇️⬇️⬇️
L’atmosphère du livre est extrêmement séduisante, et il convient de saluer la qualité de la reconstitution historique, qui sert de toile fond à l’enquête menée par Richard Oppenheimer. Celle-ci se révèle par ailleurs satisfaisante et intelligemment menée, à défaut d’être originale. Le troisième tome est déjà sorti en poche, et je compte bien le lire très prochainement.
#bookstagram #instalivre #litteratureallemande #haraldgilbers @editions1018 #grandsdetectives #litteraturepoliciere #berlin

« L’odyssée du Phobos » et « La découver

« L’odyssée du Phobos » et « La découverte de l’Atlantide », de Roméo Hennion (illustrations de Arnaud Boutle et Jade Mosch).
🚀⚓️🎲
Nous aimons beaucoup ces livres dont vous êtes le héros, conçus spécialement pour les enfants à partir de 4 ans. Le lecteur choisit d’abord un personnage ou un sous-marin, avant de partir à l’aventure. Le livre, édité par @gameflowedition, est ludique et extrêmement bien conçu : l’équipement et les récompenses sont ajoutés au moyen de roues mobiles, et l’histoire est totalement interactive (on a régulièrement le choix entre plusieurs options pour continuer la quête). Les possibilités sont multiples, et l’enfant prend plaisir à tester les différentes combinaisons à chaque nouvelle lecture. Le niveau de difficulté est bien adapté, ce qui permet d’éviter une trop grande frustration : mon fils, qui a une bonne mémoire, a très vite réussi à trouver le trésor, pour son plus grand bonheur. Cela n’a cependant pas atténué son intérêt pour les livres, qu’il (re)découvre régulièrement. Je crois qu’il y en a deux autres dans la collection, dont l’un se déroule dans un univers d’heroic-fantasy. Il n’est pas impossible que nous nous laissions tenter...
🛸🛸🛸
#bookstagram #livrejeunesse #livrejeu #gameflow #livredontvousetesleheros

« Terremer (Intégrale) », de Ursula K. Le Gui

« Terremer (Intégrale) », de Ursula K. Le Guin, en LC avec @steph_bookin (1793 pages au total au @livredepoche, mais je me suis arrêtée à la page 1028, après les quatre premiers romans du cycle, et je me garde "Les contes de Terremer" pour plus tard).
⬇️⬇️⬇️
J'y allais un peu à reculons, craignant de ne pas adhérer à ce monument de la fantasy américaine. J'étais d'autant plus réticente que je n'avais pas été plus emballée que ça par ma précédente incursion dans l'oeuvre d'Ursula K. Le Guin, dont "Les dépossédés" m'avaient laissée de marbre, malgré d'évidentes qualités littéraires. Qu'à cela ne tienne : j'ai trouvé les quatre premiers romans de "Terremer" nettement plus convaincants, et je remercie ma binôme de m'avoir entraînée dans cette lecture !

🧙‍♂️🐉✨

J'ai été séduite par la simplicité et la beauté de ce récit contemplatif, à l'atmosphère très onirique. L'intrigue, centrée sur le destin de Ged, un jeune gardien de chèvres devenu l'un des sorciers les plus puissants du monde de Terremer, puise dans l'imagerie "classique" de la fantasy : dragons, ombres maléfiques et mages sont ainsi au rendez-vous, mais le livre se pare également d'enjeux métaphysiques universels, qui donnent du sens et de l'intérêt à cet univers imaginaire. Celui-ci s’enrichit peu à peu, chaque aventure terrestre ou maritime de Ged et de ses comparses permettant au lecteur de glaner de nouveaux éléments.
⬇️⬇️⬇️
L’écriture est très belle, très pure quoique très travaillée, et les personnages gagnent en épaisseur au fil des romans. J'ai particulièrement aimé l'évolution de Tenar, figure féminine marquante de la série (Ursula K. Le Guin porte un intérêt tout particulier aux questions féministes, et cela se ressent dans son oeuvre). Bref, ce fut une très bonne expérience en ce qui me concerne. J'ai hâte de retrouver l'archipel de "Terremer" dans la dernière partie du recueil !
📖📖📖
Pour finir, je voudrais dire un mot de cette édition intégrale. Il s'agit d'un très bel objet, imprimé sur du papier fin, qui propose également, outre quelques (rares) illustrations, de courtes postfaces très éclairantes, dans lesquelles l'auteur revient sur la genèse et l'évolution de son oeuvre.

« Terre des oublis », de Duong Thu Huong (699

« Terre des oublis », de Duong Thu Huong (699 pages, @livredepoche, trad. Phan Huy Duong) 🇻🇳🇻🇳🇻🇳 - LC avec @books_food_swing, @steph_bookin et @des_potron_minet.
⬇️⬇️⬇️
L'histoire : Mien, jeune femme vietnamienne, doit retourner vivre avec son premier mari Bon, que tous croyaient mort après que celui-ci avait été porté disparu durant la guerre. Problème : Mien est désormais en couple avec Hoan, avec lequel elle a un enfant.
⬇️⬇️⬇️
Encore un livre qui traînait dans ma PAL depuis des lustres... Même si j'ai connu des hauts et des bas, je trouve que c'est un bon roman, plein de charme et très bien écrit. Pour être honnête, je me suis parfois un peu ennuyée, mais je l'ai finalement lu assez rapidement, malgré un côté répétitif, un poil ronronnant. Il y a quelque chose de fascinant dans ce livre, qui sonde la noirceur de l'âme humaine. Les personnages sont complexes, sensibles, intéressants car non manichéens : tous sont touchants à leur manière, même si certains se révèlent également ennuyeux et/ou détestables par moments. Mention spéciale au raisonnable Xa, l'ami de Bon, qui apporte un peu de lumière dans cette histoire par ailleurs bien sombre, laquelle donne une image peu reluisante de la campagne vietnamienne d'après guerre. Le roman est à cet égard très instructif : on découvre la vie locale, marquée par une idéologie communiste qui fait l'apologie du bien collectif, au détriment du bien-être individuel. Certaines scènes sont assez dures, parfois violentes, et le lecteur n'en ressort pas indemne. Le tout est porté par la belle écriture de Duong Thu Huong, qui accorde une large place à la végétation... ainsi qu'à la nourriture (vive le riz gluant ^^) ! 😉
⬇️⬇️⬇️
"Terre des oublis" restera malgré mes bémols une lecture marquante, qui sort des sentiers battus. Merci à mes camarades de LC, dont les avis sont également assez contrastés.
#bookstagram #instalivre #alassautdespaves #littératurevietnamienne #duongthuhuong

« Kentucky Song", de Holly Goddard Jones (506 pa

« Kentucky Song", de Holly Goddard Jones (506 pages, @livredepoche, trad. Hélène Fournier).
⬇️⬇️⬇️
J'ai découvert Holly Goddard Jones il y a quelques années avec "Girl Trouble", son premier recueil de nouvelles, que j'avais trouvé intéressant et prometteur, mais qui m'avait un peu laissée sur ma faim.
J'avais envie de la découvrir dans un format plus long : c'est désormais chose faite avec ce roman noir mâtiné d'étude de moeurs et de chronique provinciale, dans lequel on retrouve la petite ville de Roma, Kentucky, trou perdu de l'Amérique profonde. 🇺🇸
L'intrigue, plutôt bien fichue, tourne autour de la disparition d'une jeune femme dévergondée, Ronnie, soeur de Susanna, professeur de français au collège du coin. On suit une dizaine de protagonistes, tous impliqués de près ou de loin dans l'enquête : Tony, flic noir et ex-star de base-ball universitaire, ancien camarade de lycée de Susanna ; Emily, adolescente étrange et mal dans sa peau, amoureuse de son condisciple Christopher ; Wyatt, ouvrier solitaire et sans histoire.
Les personnages sont consistants, faillibles, et la disparition de Ronnie est l'élément déclencheur qui révèle la complexité de chacun. Tous, hommes et femmes, adultes et adolescents, sont en quête d'amour et d'approbation, ce qui débouche la plupart du temps sur des comportements ambigus, pouvant générer souffrance et malentendus.
👍🏻Holly Goddard Jones maîtrise à la perfection les ressorts psychologiques qui sous-tendent les relations entre les différents personnages du livre, d'âge, de sexe et de milieu social très divers.
Bien construit, le roman choral fonctionne, et les pièces du puzzle s'assemblent à la perfection. J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce récit très vivant, dont il se dégage émotion et mélancolie. De la bonne littérature américaine comme je les aime !
#bookstagram #instalivres #littératureaméricaine #bookworm #hollygoddardjones #kentucksong

Récolte de Noël. 😍😍😍 #bookstagram

Récolte de Noël. 😍😍😍 #bookstagram

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