Italian Rapier Combat – Ridolfo Capo Ferro

 

Afin de diversifier mes activités critiques, j’ai décidé de m’inscrire au Challenge Beaux Livres, organisé par Eiluned sur son blog au très joli nom : Le dévore tant.
 
Catégorie : Amateur de Jolies Choses.
 
L’objectif est simple : chroniquer un maximum de “beaux livres” au cours des deux prochaines années. Je trouve qu’il s’agit d’une idée intéressante, qui nous en révélera un peu plus sur les goûts et les passions de chaque participant. Je pense que nous ne sommes pas au bout de nos surprises !

 

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Pour ma première participation, j’ai choisi de vous présenter un traité d’escrime italien du XVIIème siècle, réédité dans une version remaniée et enrichie de très nombreuses illustrations d’époque.
 

 

 

Etant moi-même escrimeuse, il semble assez logique que je me sois intéressée à cet ouvrage, bien que les techniques abordées n’aient que peu de rapport avec l’escrime peu académique et souvent brouillonne que mes amis et moi-même pratiquons à la salle d’armes !

 

Un petit mot de l’auteur pour commencer : Ridolfo Capo Ferro était maître d’armes à Sienne en Toscane. Son manuel de combat à la rapière fut publié en 1610, et connut un relatif succès. Capo Ferro est parfois appelé “grand-père de l’escrime moderne”.

 

 

Le traité présente d’abord l’escrime de façon générale, avant de disséquer l’art et les techniques de la rapière. L’arme elle-même est également décrite avec précision.

 

 

 

Morceaux choisis :

 

Chapter III : The division of fencing that is placed in the knowledge of the sword
30. Therefore, the sword is a weapon of pointed steel and is apt to defend oneself in the distance […].
31. The material of the sword is steel.
37. There are two parts of the sword ; the forte and the debile. The forte starts at the hilt, extending to the middle of the blade. The remainder is called the debile. The forte is for parrying and the debile is for striking. 

 

Chapter IV : On the misura
44. The misura is a correct distance from the point of my sword to the body of the adversary from where I can strike him.

 

Chapter XI : On the method of seeking the misura
104. There are two parts of the offense : the seeking of the misura and the striking.
 
Some Remembrances or True Advices of Fencing
4. If you have to encounter a brutal man who, without misura and tempo, hurls many blows at you with great impetus, you will be able to do two things.[…] First, adopt the interplay of mezzo tempo, as I will teach you in its place, you will strike him in his hurling of the point, either by cut in the hand or in the sword arm. Otherwise, you can leave him to proceed at emptiness with somewhat voiding the vita backwards, and then you instantly drive a point into the face or chest.
 

 

De belles images d’époque… Pour le non-initié, l’ouvrage vaut surtout par ses illustrations très évocatrices. Admirez les regards langoureux des combattants transpercés par la lame adverse ! J’ai beaucoup ri la première fois…  😉

 

 

 

 

 

Au final, un livre assez amusant, qui nous donne quelques clés sur les origines de ce noble sport.

 

11 thoughts on “Italian Rapier Combat – Ridolfo Capo Ferro

  1. Tu fais de l'escrime? La classe ! J'ai toujours trouvé que c'était un sport très noble, même si je ne suis pas sportive pour deux sous ^^'
    Les gravures du livre ont l'air très parlantes en tout cas !

    1. Oui, les gravures sont très explicites. C'est effectivement un très beau sport que j'apprécie énormément, un peu moins noble qu'il n'y parait cependant.

  2. Je découvre ton blog et je lui trouve un "parfum d'Eiluned" !!^^ Jane Austen ! Ton billet est très beau, escrimeuse tu m'épates ! J'en ai rêvé petite mais ça a été la danse… Je repasserai quand je serai moins chargée… Ton épée m'intéresse ! 🙂 (j'ai lu un livre de poésie il y a quelques mois qui s'intitulait "A l'épée de l'encre", titre qui t'irait bien aussi !)…

    1. "A l'épée de l'encre" est effectivement un très beau titre, qui stimule l'imagination. Merci beaucoup et à bientôt sur nos blogs respectifs ! 🙂

  3. Bonjour Miss Léo, je voulais te souhaiter la bienvenue. Je suis là depuis peu moi aussi et je pars à la découverte des différents blogs… le tien est vraiment joli, je suis sûre qu'il a de beaux jours devant lui. A bientôt 🙂

  4. Étant moi-même escrimeur (escrimeur "sportif" d’aujourd’hui, mais également très intéressé par l’escrime européenne depuis la Renaissance, avec un faible très marqué pour l’escrime du XVIIIe siècle) et amateur de beaux livres, je ne peux qu’applaudir au choix de ce livre pour ce défi. Cette escrime est relativement méconnue du grand public, plutôt habitué aux chorégraphies l’épée à la main que l’on peut voir dans les films et les séries télévisées, chorégraphies souvent très éloignées de la réalité des escrimes des époques évoquées dans ces films et séries.
    Les sites de partage en ligne de vidéos ne manquent pas d’exemples de gens qui cherchent à reproduire, avec sérieux, les enseignements des traités de Capo Ferro, Fabris et autres. Évidemment, on peut aussi trouver des exemples de gens qui font n’importe quoi, y compris en prenant des risques graves envers leur propre sécurité…

    Dans ma participation du défi Beaux Livres, je ne manquerai donc pas de publier, en clin d’œil à ce billet de Miss Léo, un exemple de traité d’escrime d’une autre période (le XVIIIe, assurément).

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