A spy in the house (The Agency T.1) – Y.S.Lee

En français : Le Pendentif de Jade
E-book Kindle, 326 pages

 
L’histoire :

Londres, 1853. Mary Lang, condamnée à mort pour vol à l’âge 12 ans, est recueillie et cachée par Anne Treleaven, directrice d’une institution pour jeunes filles. Nous retrouvons Mary cinq ans plus tard. Devenue enseignante pour le compte de l’institution, elle découvre que celle-ci sert de paravent à une organisation secrète, dirigée par Anne Treleaven et son associée Felicity Frame, qui forme en réalité des espionnes destinées à effectuer des missions d’infiltration pour le compte de Scotland Yard. Notre fougueuse héroïne entre alors au service de la famille Thorold, en tant que demoiselle de compagnie de la jeune Angelica (une vraie tête à claques). Sa mission : démasquer les agissements douteux du père de famille, un homme d’affaires très respectable en apparence (ce sont généralement les pires), soupçonné d’être impliqué dans certains trafics illicites…

 

L’opinion de Miss Léo :

 

A Spy in the House est le premier volume d’une trilogie destinée aux adolescents, découvert sur le bébé-blog de ma copinaute Shelbylee (nous avons fait nos premiers pas dans la blogosphère à quelques semaines d’intervalle). Devant sa réaction enthousiaste, je me suis à mon tour laissée tenter par ce petit roman policier néo-victorien sans prétention. Il est vrai que la simple lecture du mot “victorien” déclenche chez moi des réactions parfaitement incontrôlables…

 

Bref. Venons-en au fait ! Je n’attendais pas grand chose de ce roman, mais y ai pourtant trouvé quelques motifs de satisfaction. La reconstitution historique est assez soignée, et le Londres victorien plutôt bien décrit. Comme Shelbylee, j’ai aimé les passages évoquant la puanteur de la Tamise, faisant référence à un épisode réel de l’histoire de Londres.

 
In Wikipedia :

« La Grande Puanteur », appelée The Great Stink ou The Big Stink en anglais, est un épisode de l’histoire de Londres durant l’été 1858, alors que la Tamise sentait horriblement mauvais du fait des écoulements d’eaux usées et de la chaleur qui régnait. La puanteur indisposa une grande partie de la population londonienne, empêcha même les députés de siéger, et entraîna la construction d’égouts à grande échelle et une nouvelle politique appelée révolution sanitaire .

 

On sent que l’auteur maîtrise son sujet. Ce n’est pas une surprise, cette jeune canadienne d’origine asiatique étant par ailleurs titulaire d’un doctorat de littérature et de culture victoriennes (mon rêve) !  Le style est plutôt bon, ce qui est toujours appréciable dans un ouvrage destiné à la jeunesse. A l’image d’une Anne Perry, Y.S. Lee nous balade aux quatre coins de la capitale anglaise, des beaux quartiers jusqu’aux sombres recoins mal famés, où il ne fait généralement pas bon s’aventurer.
 

Y.S. Lee

 
Mary Quinn est un personnage attachant,  dans lequel on peut voir une version adolescente de Charlotte Pitt et Hester Latterly, deux superbes héroïnes chères à mon coeur : une jeune fille sympathique et un brin mystérieuse, délurée et peu conventionnelle, dont on découvrira peu à peu les origines (j’imagine que cet aspect sera approfondi dans les tomes suivants). Le livre offre d’ailleurs une vision assez crédible de la condition féminine de l’époque : corsetées, soumises à la volonté des hommes, qui les voient comme de pauvres créatures fragiles et dénuées de toute intelligence, les femmes se voient réduites à leur rôle d’épouse et de mère, ce qui ne les empêche pas d’aspirer à une future émancipation. L’institution offre justement à ses jeunes pensionnaires l’opportunité d’acquérir une solide éducation, qui leur permettra plus tard d’avoir un vrai métier, et de s’assurer une place dans la société. Un rêve pieux ?
 

Bref, rien de déplaisant dans cette histoire aux qualité indéniables, mais j’ai tout de même eu un peu de mal à m’intéresser à l’intrigue, crédible mais trop linéaire, ainsi qu’aux personnages secondaires, trop lisses pour être véritablement séduisants. Le récit est assez mou, piétine un peu par moments, mais la deuxième partie est heureusement plus dynamique. L’ensemble manque légèrement de piment et de perversion, ce qui n’est pas complètement surprenant, le livre visant avant tout un public adolescent !

 

Je lirai peut-être les deux autres tomes un jour. Seule certitude : j’aurais adoré cette série si je l’avais lue vers 12-13 ans, et n’hésiterais donc pas à la recommander aux parents soucieux de proposer de belles lectures à leur progéniture !Le blog de l’auteur : Y.S. Lee.
 
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Ce livre, lu dans le cadre du concours S.T.A.R. de Liyah, me permet également de contribuer pour la deuxième fois au challenge victorien d’Aymeline, ainsi qu’au défi Je lis en anglais de Missbouquinaix.

 

Great !

 


 

 

19 thoughts on “A spy in the house (The Agency T.1) – Y.S.Lee

  1. Il me semble bien que j'ai ce livre, et même sa suite, quelque part chez moi. Mais avec une couverture nettement moins attrayante…

  2. je ne connaissais pas cette histoire de grande puanteur ! le roman m'avait déjà intéressé chez Shelbylee, je le note pour quand j'aurais envie de quelque chose de léger 🙂

  3. J'avais pensé aussi à Charlotte et Hester ^^ C'est vrai qu'en y repensant, j'ai du mal à me souvenir des personnages secondaires. Je crois que je suis tombée un peu sous le charme de James, il faut bien l'avouer 😉

  4. Je suis en pleine crise "Anne Perry", plus sur la série Pitt que Monk d'ailleurs mais j'aime beaucoup ! Bien que ce soit pour ado, je note, sait-on jamais que je refasse une crise !!!^^

    1. Il faut faire attention avec Anne Perry, on devient vite dépendant (je parle en connaissance de cause) ! J'ai fait ma crise il y a longtemps, et il m'aura fallu des années avant d'être complètement sevrée.

    2. Oui, tu as raison ! bon, je préfère Monk mais Charlotte et Thomas dans leurs débuts, charmants !!!!!!!!!!!!
      (Zut,James est trop jeune ???!!!! hihi)

  5. "roman victorien" ? "Anne Perry" ? une héroïne qui rappelle Hester Latterly ??? Pas besoin d'en dire plus pour que je sois conquise lol ! je note l'auteur en attendant une traduction française …

    1. La traduction française existe (chez Nathan je crois). Le premier tome s'appelle The Agency – Le Pendentif de Jade.

  6. Ce que je regrette dans cette série, ce sont les raccourcis que l'auteur prend avec la vie privée de Mary et des situations à la limite du grotesque (mention spéciale à l'apparition de la reine Victoria dans le tome 3). Mais je suis d'accord avec toi, j'aurais 12/13 ans, je serais complètement accro !

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