Editions Diva Romance, Mazarine, 2016/2018, 188 pages
La première phrase :
L’histoire :
L’opinion de Miss Léo :
Prologue
La romance n’est pas mon genre de prédilection.
Vous voulez savoir pourquoi ?
Parce que je suis snob.
Parce que je préfère les histoires sinistres où tout le monde meurt à la fin.
Parce que.
1°) Je suis vite agacée par les clichés, et autres niaiseries inhérentes à ce type de littérature.
2°) Cruchasses aux aspirations douteuses et beaux gosses superficiels ou tourmentés (mais riches, ce qui compense pas mal de défauts) trouvent rarement grâce à mes yeux.
3°) Je suis également rebutée par le côté chick-lit (les bandes de copines qui passent leur vie à déblatérer sur les hommes en buvant des cocktails peinent à susciter mon intérêt).
4°) Quid de l’aspect professionnel ? Je ne peux plus supporter les héroïnes évoluant (au choix, rayez les mentions inutiles) dans le milieu de la mode / de la presse / de la télévision / de la publicité : que des métiers “tendance”, pour des carrières souvent présentées comme exemplaires… Une héroïne de romance se doit d’être (au choix, rayez les mentions inutiles) une brillante avocate / une brillante architecte / une graphiste talentueuse / une brillante journaliste / une brillante gérante de pâtisserie / une imbécile inculte à la recherche du grand amour). A l’inverse, nous avons aussi l’héroïne idiote, qui se retrouve pourtant par hasard à exercer des fonctions clés dans telle ou telle entreprise, révélant ainsi une brillantitude insoupçonnée…
Dois-je invoquer d’autres raisons, ou bien ?
Fin du blabla prologue
Il arrive néanmoins que certains auteurs sortent du lot. Par exemple, j’ai récemment apprécié Je peux très bien me passer de toi, de Marie Vareille (pas un roman inoubliable, mais une lecture agréable, que j’ai dévorée sans lever les yeux au ciel toutes les deux pages). J’avais également été très agréablement surprise par L’homme idéal (en mieux), écrit par Angela Morelli, dont l’humour et l’intelligence avaient eu raison de mes réticences initiales.
Ce qui m’amène au premier roman de Stéphanie Pélerin, dont je suis le blog depuis plusieurs années, et que j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer IRL. J’étais tentée, bien que ne faisant pas partie du public-cible ; j’ai hésité, j’ai longtemps tourné autour du grand format, mais j’ai finalement attendu la sortie poche pour l’acheter. Je l’ai lu (en deux/trois heures à peine)… et je suis soulagée, car je vais pouvoir en dire du bien (cela m’aurait embêtée de devoir en faire une critique négative) !
Première satisfaction (de taille) : l’héroïne est professeur certifiée (de français). Alléluia ! Un personnage normal, avec une profession normale, auquel on peut facilement s’identifier. D’ailleurs, j’adore la façon dont elle évoque son métier d’enseignante. Ivana et moi sommes très différentes par certains aspects (je déteste la musique latino, et je ne suis pas très attirée par les tablettes de chocolat dit celle qui vient de s’enfiler plusieurs carrés de Lindt 70 % ah, mais non, on ne parle pas des mêmes tablettes), mais j’ai malgré tout éprouvé une sympathie immédiate pour cette jeune femme attachante, intelligente et un peu paumée, quoique solidement ancrée dans la réalité. Ivana est un personnage libre, qui assume ses choix, notamment en ce qui concerne sa sexualité, tout en conservant une certaine fragilité (sans se sentir mal dans sa peau pour autant). Et en plus, elle est fan de Zola. Dans mes bras, Ivana !
Stéphanie Pélerin signe une comédie sentimentale sympathique et sans prétention, qui joue avec les clichés du genre, sans tomber dans la mièvrerie. C’est drôle, enlevé, et sans temps mort. L’écriture énergique, tout en sobriété, parfois teintée d’une pointe d’érotisme, fait que l’on a envie de lire le roman d’une traite, sans s’arrêter. L’intrigue n’a rien de bien original, mais la personnalité de l’héroïne est suffisamment travaillée pour compenser cela. Les mésaventures d’Ivana m’ont fait sourire, notamment lorsqu’elle enchaîne les rencontres improbables suite à son inscription sur le site “Be my boy”. La fin est invraisemblable, mais j’ai dans l’ensemble apprécié la subtilité et le réalisme du roman.
Une comédie romantique légère et pleine d’humour, portée par une héroïne touchante et réfléchie.
Ton billet m’amuse bien, tiens! Il m’arrive de craquer pour des ‘romances’ rigolotes mais pas que, mais je n’en parle pas sur le blog, c’est pour la détente. Ou alors je devrais faire un billet groupé?
Oui, certains livres de ce genre sont bien écrits, avec des personnages crédibles et pas stéréotypés, ça fait du bien.
J’en lis de temps en temps aussi, mais comme toi, il est rare que j’en parle sur le blog.
Parler du livre d’un auteur que l’on connaît, même virtuellement, est assez angoissant. En ce qui me concerne, je n’ai pas très envie de lire ce roman, même si j’apprécie beaucoup la plume de Stéphie sur son blog (et j’adorais le blog d’Angela Morelli). Il m’arrive de me délecter certaines histoires de ce type en séries ou en films, mais quand je lis, ce n’est pas ce que je recherche.
Même s’il m’arrive d’en lire parfois, je suis comme toi, ce n’est pas ce que je recherche en priorité dans mes lectures. Merci de ta visite.
J’ai exactement les mêmes réticences que toi et du coup je m’interroge….
Ce genre d’histoires ne me rebute pas du tout, parce qu’il me permet de relâcher les neurones. Je n’ai pas lu le livre de Stéphie. cela viendra peut-être un jour. Des bises