Editions Critic, 2015, 944 pages
La première phrase :
Sur les falaises, le vent soufflait en bourrasques depuis le milieu de l’après-midi, courbant les sapins dont les silhouettes échevelées se fondaient dans le crépuscule grandissant.
L’histoire :
Avril 2020. On prend les mêmes, et on recommence ! Le milliardaire Kendall Kjölsrud et sa fille Poppy s’attachent à nouveau les services de l’Ecossais Caleb McKay et de ses amis de la Hard Rescues, à peine remis de leurs précédentes aventures en Antarctique. Il s’agit cette fois d’éclaircir le mystère qui entoure la mort du Premier Empereur de Chine, dont la tombe pourrait bien se trouver quelque part en Oregon (hé hé hé, avouez-le, vous êtes intrigués)… Les hommes (et femmes) de la K2 ne sont évidemment pas seuls sur le coup, et ne tardent pas à voir débarquer une horde de soldats sanguinaires, dépêchés sur place par un redoutable dictateur nord-coréen, lui-même fou à lier et profondément belliqueux.
L’opinion de Miss Léo :
Je me suis déjà longuement exprimée sur le premier tome, aussi vais-je me contenter d’un avis plus succinct pour ce nouvel opus. Mausolée s’inscrit en effet dans la lignée de Point Zéro, pour notre plus grand bonheur. Antoine Tracqui trouve le parfait équilibre entre les différents ingrédients de ce cocktail explosif d’action, de technologie et d’archéologie, pimenté par un zeste de mystère historique et porté par des héros/héroïnes attachants et intelligents, que l’on prend plaisir à retrouver dans ce second tome.Le récit est mené tambour battant, et ne laisse guère de répit au lecteur, constamment tenu en haleine par une intrigue suivant simultanément et pratiquement en temps réel les actions de plusieurs personnages en différents lieux. Au coeur de l’histoire, cette folle supposition : et si les Chinois avaient été les premiers à découvrir l’Amérique ? Au delà de l’intérêt purement historique que présenterait une telle découverte, la découverte d’artefacts abandonnés sur le continent américain par le premier Empereur de Chine semble revêtir un intérêt crucial pour le redoutable colonel Ji, dictateur nord-coréen convoitant les reliques de l’ancien souverain. Ce dernier règne d’une main de fer sur une société déshumanisée et militarisée, obéissant aveuglément à un Premier Sujet obnubilé par ses rêves de grandeur, dont la folie meurtrière ferait presque passer la famille Kim pour une tribu de doux agneaux. Les nombreuses incursions en Corée du Nord font froid dans le dos, et j’ai beaucoup aimé cet aspect du récit !
Mausolée est un techno-thriller dynamique, dont la violence est compensée par l’humour de l’auteur, qui ne se prend guère au sérieux. Cet esprit potache ne l’empêche cependant pas de se montrer très réaliste et rigoureux dans la description d’un futur proche basé sur des innovations technologiques déjà à l’étude de nos jours. Du sang, des explosions, des drones, des avions hypersoniques, un armement ultra-sophistiqué, des IA de plus en plus performantes et un soupçon de biologie en prime : au delà de l’action pure, Antoine Tracqui apparaît surtout très attaché au contenu scientifique de ses romans, et je reconnais avoir été très sensible à cet aspect, qui pourrait pourtant en rebuter certain(e)s.
Les enjeux dramatiques sont par ailleurs clairement définis : empêcher la Troisième Guerre Mondiale ; repérer l’emplacement du tombeau de l’Empereur Qin Shi Huangdi ; trouver la plante qui permettra à Kendall et Poppy de renouveler leur stock déjà sérieusement entamé d’élixir de jouvence, et (pourquoi pas ?) d’en faire profiter l’humanité tout entière. L’intrigue peut sembler un peu fumeuse lorsqu’on la raconte de cette façon, mais chaque détail est pourtant parfaitement rationnel et soigneusement étudié, ce qui permet à Antoine Tracqui de nous entraîner là où il le souhaite. Qu’il s’agisse de jouer les Indiana Jones en explorant des cités ancestrales enfouies sous dix mètres de terre, ou de se poser en avion de chasse sur le toit d’un train blindé lancé à grande vitesse sur les voies nord-coréennes, tout semble à la fois délicieusement absurde et totalement crédible. L’intrigue regorge de superbes trouvailles (je pense notamment à la découverte d’une surprenante invention datant du troisième siècle avant JC, dont je ne vous dévoilera évidemment pas la nature).
Comme dans le premier tome, le texte n’est pas exempt de quelques maladresses stylistiques (les “Bon sang !” de Caleb m’ont particulièrement agacée), et les dialogues sont assez pompeux, voire légèrement désuets. Le roman peut également lasser par son côté un peu répétitif : les péripéties s’enchaînent à toute allure, et les affrontements entre les “gentils” et les “méchants” se reproduisent de façon trop systématique. Rien de bien grave au demeurant, puisque l’auteur parvient à maintenir jusqu’au bout le cap d’une intrigue par ailleurs totalement maîtrisée, dont les nombreux rebondissements captivent l’intérêt du lecteur jusqu’à la toute dernière ligne du dernier chapitre (lequel s’achève sur un nouveau cliffhanger). Antoine Tracqui s’amuse, et nous avec. Son enthousiasme est tellement communicatif, que j’ai lu Mausolée en deux jours (je ne pouvais plus le lâcher).
Mausolée est un techno-thriller dynamique, dont la violence est compensée par l’humour de l’auteur, qui ne se prend guère au sérieux. Cet esprit potache ne l’empêche cependant pas de se montrer très réaliste et rigoureux dans la description d’un futur proche basé sur des innovations technologiques déjà à l’étude de nos jours. Du sang, des explosions, des drones, des avions hypersoniques, un armement ultra-sophistiqué, des IA de plus en plus performantes et un soupçon de biologie en prime : au delà de l’action pure, Antoine Tracqui apparaît surtout très attaché au contenu scientifique de ses romans, et je reconnais avoir été très sensible à cet aspect, qui pourrait pourtant en rebuter certain(e)s.
Les enjeux dramatiques sont par ailleurs clairement définis : empêcher la Troisième Guerre Mondiale ; repérer l’emplacement du tombeau de l’Empereur Qin Shi Huangdi ; trouver la plante qui permettra à Kendall et Poppy de renouveler leur stock déjà sérieusement entamé d’élixir de jouvence, et (pourquoi pas ?) d’en faire profiter l’humanité tout entière. L’intrigue peut sembler un peu fumeuse lorsqu’on la raconte de cette façon, mais chaque détail est pourtant parfaitement rationnel et soigneusement étudié, ce qui permet à Antoine Tracqui de nous entraîner là où il le souhaite. Qu’il s’agisse de jouer les Indiana Jones en explorant des cités ancestrales enfouies sous dix mètres de terre, ou de se poser en avion de chasse sur le toit d’un train blindé lancé à grande vitesse sur les voies nord-coréennes, tout semble à la fois délicieusement absurde et totalement crédible. L’intrigue regorge de superbes trouvailles (je pense notamment à la découverte d’une surprenante invention datant du troisième siècle avant JC, dont je ne vous dévoilera évidemment pas la nature).
Comme dans le premier tome, le texte n’est pas exempt de quelques maladresses stylistiques (les “Bon sang !” de Caleb m’ont particulièrement agacée), et les dialogues sont assez pompeux, voire légèrement désuets. Le roman peut également lasser par son côté un peu répétitif : les péripéties s’enchaînent à toute allure, et les affrontements entre les “gentils” et les “méchants” se reproduisent de façon trop systématique. Rien de bien grave au demeurant, puisque l’auteur parvient à maintenir jusqu’au bout le cap d’une intrigue par ailleurs totalement maîtrisée, dont les nombreux rebondissements captivent l’intérêt du lecteur jusqu’à la toute dernière ligne du dernier chapitre (lequel s’achève sur un nouveau cliffhanger). Antoine Tracqui s’amuse, et nous avec. Son enthousiasme est tellement communicatif, que j’ai lu Mausolée en deux jours (je ne pouvais plus le lâcher).
Vivement la suite !
Un divertissement intelligent, en forme de techno-thriller captivant.
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Nouvelle participation au challenge Petit Bac d’Enna, catégorie Titre en un seul mot.
Pavé de mai pour Bianca.
Un divertissement intelligent, en forme de techno-thriller captivant.
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Nouvelle participation au challenge Petit Bac d’Enna, catégorie Titre en un seul mot.
Pavé de mai pour Bianca.
Il n'est pas si courant que les seconds tomes tiennent leurs promesses, contente que ce second pavé t'ai plu !