Battle Royale – Koushun Takami


Titre original : Battle Royale
Traduction (japonais) : Patrick Honnoré, Tetsuya Yano et Simon Nozay
Le Livre de Poche, Calmann-Levy, 1999, 830 pages

La première phrase :

Quand le bus approcha de Takamatsu, le chef-lieu du département, les faubourgs verdoyants laissèrent enfin place à un paysage plus urbain.


L’histoire :

Mai 1997. La République de Grande Asie a remplacé l’Empire japonais. Chaque année, une classe de 3ème est choisie au hasard, emmenée sur une île coupée du monde, et les collégiens doivent combattre entre eux jusqu’à ce qu’il ne reste plus aucun survivant.


L’opinion de Miss Léo :


Celui-ci était dans ma PAL depuis au moins six ans. J’avais un peu peur de l’en sortir… mais j’avais tort !

Compte-tenu du thème, je redoutais certains excès. Je craignais que l’histoire de ces adolescents condamnés à s’entretuer ne tourne au jeu de massacre grand-guignolesque, à grands renforts d’hémoglobine et de scènes spectaculaires. De fait, la violence n’est pas édulcorée ; les morts successives sont décrites avec moult détails réalistes, mais cela ne se fait pas au détriment de la psychologie des personnages, et l’ensemble demeure étonnamment sobre et cohérent. La classe de 3èmeB compte 42 élèves. Il faut un peu de temps pour les différencier (il est parfois difficile de retenir les patronymes japonais), mais tous sont parfaitement identifiables, alors que certains ne sont présents que durant quelques pages. Les personnages secondaires sont tout aussi attachants que les héros, et le lecteur les voit disparaître les uns après les autres avec un petit pincement au coeur.

Le roman met l’accent sur les relations humaines. Chacun développe sa propre stratégie, tandis que se nouent certaines alliances de circonstance. Les vieilles amitiés résisteront-elles à la peur et au doute ? Les prédateurs solitaires triompheront-ils des naïfs ? L’intrigue est rondement menée, et les péripéties s’enchaînent tambour battant, tout en laissant au lecteur le temps de reprendre son souffle, au gré de scènes plus intimistes ou introspectives.

Battle Royale est un roman très prenant, qu’il est bien difficile de lâcher ! J’ai dévoré les huit-cents pages en deux jours, et à aucun moment je ne me suis ennuyée. Le niveau est clairement supérieur à celui d’un Hunger Games (que j’avais bien aimé, mais qui souffrait de nombreux défauts caractéristiques de la littérature young-adult).





Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *