En français : éditions Christian Bourgeois, 2011, 584 pages
La première phrase :
The scene of the accident was bloodless, and beautiful.
L’histoire :
Shelley, la quarantaine, professeur de musique, assiste à l’accident de voiture d’un couple d’étudiants. Elle appelle les secours, qui ne tardent pas à arriver. Il est cependant déjà trop tard pour Nicole Werner, qui ne tardera pas à succomber à ses blessures. Craig Clements-Rabbitt, seul rescapé, retrouve son colocataire Perry Edwards, et subit de plein fouet les critiques des autres étudiants, qui voient en lui le meurtrier de Nicole, une jeune femme charmante et naïve avec laquelle il entretenait depuis quelques mois une relation intensément platonique. Les événements prennent une tournure inquiétante lorsque plusieurs personnes prétendent avoir vu le fantôme de Nicole rôder sur le campus, tandis que Craig, encore traumatisé par l’accident, reçoit chez lui une carte postale de… Nicole ! Perry sollicite alors l’aide de Mira Polson, jeune professeur d’anthropologie, spécialiste des questions relatives à la mort et aux revenants…
L’opinion de Miss Léo :
The Raising (Les Revevants) est mon quatrième Laura Kasischke, sans doute l’un de mes préférés pour le moment (il m’en reste encore quatre ou cinq à découvrir). Petit retour en arrière…Août 2011 : Miss Léo achète Be Mine (A moi pour toujours) dans une librairie londonienne. Sans doute pas le meilleur Kasischke, mais je l’ai trouvé suffisamment bon pour avoir envie d’en lire d’autres !
Automne 2011 : Miss Léo craque pour Un oiseau blanc dans le blizzard. Un très joli titre pour un très beau roman, dont les toutes dernières lignes sont particulièrement… glaçantes (les initiés comprendront).
Noël 2011 : Miss Léo, qui a été très sage toute l’année, a la joie de découvrir En un monde parfait au pied du sapin (merci Père Noël). Miss Léo est emballée par la lecture de ce roman dystopique, proposant une vision assez réaliste d’une Amérique en état de décrépitude, victime d’une épidémie mâtinée de crise économique.
Avril 2012 : Miss Léo télécharge The Raising sur sa liseuse…
Automne 2011 : Miss Léo craque pour Un oiseau blanc dans le blizzard. Un très joli titre pour un très beau roman, dont les toutes dernières lignes sont particulièrement… glaçantes (les initiés comprendront).
Noël 2011 : Miss Léo, qui a été très sage toute l’année, a la joie de découvrir En un monde parfait au pied du sapin (merci Père Noël). Miss Léo est emballée par la lecture de ce roman dystopique, proposant une vision assez réaliste d’une Amérique en état de décrépitude, victime d’une épidémie mâtinée de crise économique.
Avril 2012 : Miss Léo télécharge The Raising sur sa liseuse…
Fin du récit à la troisième personne (je vais finir par devenir schizophrène).
Avec Les Revenants, Laura K. signe selon moi l’un de ses romans les plus aboutis, et confirme qu’elle n’a rien perdu de son talent ni de sa noirceur. Il y a bien quelques longueurs ça et là, qui n’enlèvent cependant rien au plaisir et au sentiment de perfection ressentis à la lecture de l’oeuvre. Comme à son habitude, l’auteur explore les vices et les travers de la société américaine, s’attaquant cette fois-ci à l’univers des campus universitaires et des sororités (ces fameuses résidences étudiantes portant des noms composés de lettres grecques, que l’on rencontre souvent dans les films et les séries américain(e)s).La mort est l’un des thèmes centraux du roman, plus sombre et dérangeant qu’il n’y parait au premier abord. Ainsi, Mira Polson anime un séminaire très prisé des étudiants sur la mort, les peurs et les superstitions qui y sont liées : vaudou, morts-vivants, rites et pratiques funéraires visant à se prémunir contre le retour des personnes décédées… Les cours de Mira suscitent un certain engouement, entre répulsion et fascination morbide.
Comme le titre français l’indique, le livre se pare d’une intrigue vaguement surnaturelle. Une histoire de morts-vivants ??? Ah non, elle ne va pas s’y mettre aussi ! Que les fans de Laura Kasischke se rassurent : nous ne sommes pas dans Twilight, et l’on retrouve très vite la patte de l’auteur, qui installe dès la scène d’ouverture une ambiance fantastico-onirique des plus envoûtantes : une femme est témoin d’un accident de voiture, et tente de secourir deux victimes étendues au clair de lune. Les premières pages sont superbes.
La suite est plus classique : Laura Kasischke prend son temps, installe un univers, laisse ses personnages prendre vie. La narration suit à tour de rôle les principaux protagonistes, et fait constamment des allers-retours entre le présent et le passé. Comme souvent chez cet auteur, la violence dissimulée éclate peu à peu au grand jour, et le lecteur dénoue progressivement les fils d’une intrigue au cours de laquelle sera progressivement révélée la perversion de ces jeunes gens bien sous tous rapports. On reste perplexe devant le spectacle de ces jeunes femmes blondes superficielles, toutes fabriquées sur le même modèle, prêtes à participer à n’importe quelle cérémonie barbare pour s’intégrer à la sororité Omega Theta Tau.
La tension monte progressivement. The Raising n’est pas pour autant un thriller haletant, bâti sur des ressorts dramatiques prévisibles. Nous avons ici affaire à de la littérature subtile, le lecteur se retrouvant pris au piège d’une toile tissée de main de maître et avec beaucoup de sobriété par Laura Kasischke, qui est avant tout une formidable conteuse. J’aime toujours autant son style, fluide et précis, d’une lecture très agréable, malgré quelques longueurs. Il ne se passe pas grand chose lors de la première moitié du livre, mais l’on continue pourtant à en tourner inlassablement les pages.
Comme le titre français l’indique, le livre se pare d’une intrigue vaguement surnaturelle. Une histoire de morts-vivants ??? Ah non, elle ne va pas s’y mettre aussi ! Que les fans de Laura Kasischke se rassurent : nous ne sommes pas dans Twilight, et l’on retrouve très vite la patte de l’auteur, qui installe dès la scène d’ouverture une ambiance fantastico-onirique des plus envoûtantes : une femme est témoin d’un accident de voiture, et tente de secourir deux victimes étendues au clair de lune. Les premières pages sont superbes.
La suite est plus classique : Laura Kasischke prend son temps, installe un univers, laisse ses personnages prendre vie. La narration suit à tour de rôle les principaux protagonistes, et fait constamment des allers-retours entre le présent et le passé. Comme souvent chez cet auteur, la violence dissimulée éclate peu à peu au grand jour, et le lecteur dénoue progressivement les fils d’une intrigue au cours de laquelle sera progressivement révélée la perversion de ces jeunes gens bien sous tous rapports. On reste perplexe devant le spectacle de ces jeunes femmes blondes superficielles, toutes fabriquées sur le même modèle, prêtes à participer à n’importe quelle cérémonie barbare pour s’intégrer à la sororité Omega Theta Tau.
La tension monte progressivement. The Raising n’est pas pour autant un thriller haletant, bâti sur des ressorts dramatiques prévisibles. Nous avons ici affaire à de la littérature subtile, le lecteur se retrouvant pris au piège d’une toile tissée de main de maître et avec beaucoup de sobriété par Laura Kasischke, qui est avant tout une formidable conteuse. J’aime toujours autant son style, fluide et précis, d’une lecture très agréable, malgré quelques longueurs. Il ne se passe pas grand chose lors de la première moitié du livre, mais l’on continue pourtant à en tourner inlassablement les pages.
Je pourrais écrire une critique bien plus longue, développant les différents aspects du roman. Hélas, une flemme subite m’envahit, et je suis prise d’une furieuse envie d’aller me mettre au lit avec un nouveau livre, en espérant ne pas m’endormir trop vite (ce qui fut hélas trop souvent le cas cette semaine). Je vous renvoie donc à l’avis de Mrs Figg, qui a aimé, ainsi qu’à la critique élogieuse de Marine Landrot dans Telerama. Toutes deux résument assez bien ma vision du livre. Pourquoi me fatiguer à essayer de trouver les mots justes, quand d’autres l’ont déjà si bien fait à ma place ??
Un coup de coeur, à découvrir sans plus attendre avec le reste de l’oeuvre de Laura Kasischke !
Premier livre lu pour le défi S.T.A.R. de Liyah.
J’ai un peu traîné, car j’ai eu une semaine trèèèès chargée question boulot. Je compte bien me rattraper pendant les vacances !
Nouvelle participation au défi Je lis en anglais de Missbouquinaix.
ohhh ! Un roman qui m'attire et un auteur que je n'ai pas lu ! Merci pour l'histoire des différentes rencontres avec les livres de cet auteur, ca nous donne en même temps d'autres idées de lecture ! PS : est-ce que ses romans sont publiés en poche ?
Ils sont tous édités en poche, sauf le dernier (Les Revenants). Ceux que je n'ai pas lus sont paraît-il très bien : La vie devant des yeux, La couronne verte, Suspicious River et Rêves de garçons.
Je te conseille vivement d'essayer !
Ah la la, qu'on me donne du temps pour lire Laura Kasischke !
Qu'on me donne du temps pour lire tout court !
Ca a été un peu la lutte ces derniers temps… Je suis en vacances depuis hier, et je compte bien en profiter. 🙂
Merci pour les conseils lectures ! Je vais le faire ! Il ne me manque plus le choix d'un titre ! Dommage, j'aurai bien commencé par les revenants…
Aaaaah !!! Je suis contente que tu ai apprécié cette lecture. Tu dis l'essentiel, dans ton commantaire, c'est exactement le souvenir que j'en ai : quelques longeurs, des personnages dérangeants de perversité et une ambiance onirique à souhait ! J'aimerai pouvoir lire Laura K. en anglais, moi aussi … (rêve pieux lol). As-tu choisi quel titre sera ton prochain ?
Je n'ai pas encore choisi le prochain. Peut-être La vie devant ses yeux…
Pour moi son roman le plus abouti, le plus fouillé ! J'ai passé un moment magique entre ses pages… Mon préféré !