eBook Kindle, 1888, 66 pages
Recueil de cinq contes pour enfants :
1- The Happy Prince
2- The Nightingale and the Rose
3- The Selfish Giant
4- The Devoted Friend
5- The Remarkable Rocket
Première incursion dans l’univers d’Oscar Fingal O’Flahertie Wills Wilde (1854-1900). Oh le joli nom irlandais ! De quoi débuter de bien jolie façon ce fameux mois de juin consacré à l’Irlande.
Je devais initialement lire Le portrait de Dorian Gray, mais ai préféré me rabattre sur un texte plus court, afin de pouvoir publier mon billet le 5 juin, en même temps que les blogocopines. Je n’ai pas tout de suite fait le lien lorsque Cryssilda a proposé cette lecture commune, mais il se trouve que je connais bien le conte du Prince Heureux, qui donne son titre au recueil, et dont je possédais une version audio lorsque j’étais enfant. J’ignorais qu’il s’agissait d’une oeuvre de ce cher Oscar !
The Happy Prince…
Je suis ravie d’avoir redécouvert cette histoire en anglais. The Happy Prince est en effet un joli texte, cruellement ironique, qui propose quelques observations bien senties sur la misère sociale en filigrane. L’histoire ? Alors qu’elle se prépare à migrer vers l’Egypte pour y passer l’hiver en compagnie de ses copines, une charmante petite hirondelle se pose par hasard au pied d’une superbe statue recouverte d’or, édifiée à la gloire d’un ancien souverain décédé et aimé de tous. Le Prince Heureux est cependant en pleine déprime : depuis son piédestal, il contemple médusé les ravages de la pauvreté sur son peuple, dont il n’avait aucune conscience de son vivant. Emu aux larmes, il convainc sa nouvelle amie l’hirondelle de différer son départ, et l’envoie remplir diverses missions de sauvetage. A une jeune femme dans le besoin, il fait don du rubis qui orne le pommeau de son épée ; ses yeux de saphir apporteront quant à eux un peu de bonheur à un jeune écrivain tenaillé par la faim, ainsi qu’à une petite marchande d’allumettes en guenilles, tandis que les feuilles d’or qui ornent son corps permettront à leur tour de soulager quelques maux. La petite hirondelle s’acquitte vaillamment de sa tâche, retardant chaque jour son envol pour les chaudes contrées africaines. On se doute bien que cela ne pourra que mal finir, mais que la bonté et l’amitié finiront par triompher dans la mort. C’est bien connu, les bonnes actions réchauffent le coeur (lequel se brise littéralement devant trop de malheur) !
Tout ça est à la fois très beau et très triste, un peu à l’image des contes d’Andersen. Pas étonnant que cette histoire m’ait autant marquée lorsque je l’avais lue enfant !
… and Other Stories !
L’humour et le sens satirique sont également présents dans les autres contes, moins aboutis, parfois un peu décousus, mais tout aussi agréables à lire. L’on y croise une jeune femme frivole qui préfère les bijoux aux fleurs (et l’amour, dans tout ça ??), un meunier “dévoué” qui exploite son “meilleur ami” tout en se vantant de sa propre générosité, ou encore une “Remarkable Rocket” narcissique et mégalo. Mes préférés ? The Devoted Friend et The Remarkable Rocket.
“How very silly of him not to stay here !” said the Rocket. “I am sure that he has not often got such a chance of improving his mind. However, I don’t care a bit. Genius like mine is sure to be appreciated some day”. (The Remarkable Rocket)
Oscar Wilde observe ses semblables, dont il pointe du doigt les comportements répréhensibles. Les personnages sont évidemment caricaturaux au possible. Les “gentils naïfs” se sacrifient par idéalisme, tandis que les vaniteux se montrent volontiers futiles et condescendants. Personne n’échappe au ridicule.
“I often have long conversations all by myself, and I am so clever that sometimes I don’t understand a single word of what I am saying.”
Les auteurs en prennent aussi pour leur grade :
“Every good story-teller nowadays starts with the end, and then goes on to the beginning, and concludes with the middle.” (The Devoted Friend)
J’ai donc passé un excellent moment avec ce recueil, qui m’a surtout donné l’envie de découvrir les autres textes du célèbre romancier, essayiste et dramaturge. Dans ma PAL : Le Portrait de Dorian Gray et Aristote à l’heure du thé. Chouette !
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Voici donc ma première contribution au mois irlandais.
Une lecture qui compte également pour le challenge victorien d’Aymeline, ainsi que pour le défi Je lis en anglais de Missbouquinaix.
J'avais vu comme toi "Le prince heureux" lorsque j'étais enfant. En relisant la nouvelle il y a quelque temps, j'ai été émue de retrouver cette histoire.
Tout pareil ! Il s'agit en plus d'un très beau texte.
j'avais lu le prince heureux quand j'étais petite il faudrait que je relise ces contes 🙂
Vas-y, fonce !
Je veux les lire, ces contes. J'aime Wilde, je pense…
Il me semble que moi aussi. Ces contes présentent en plus l'avantage d'être vite lus !
Encore un dont je n'ai lu aucune œuvre ! oui, une véritable honte que j'assume malheureusement.
J'ai moi aussi quelques lacunes "honteuses". Nobody's perfect !
J'ai lu un autre recueil de nouvelles de Wilde et j'adore l'écriture de Wilde ! Mais je garde un mauvais souvenir du fantôme de Canterville !
Qu'est-ce qui t'a déplu dans le Fantôme de Canterville ?
J'aime beaucoup les contes de Wilde et je viens justement d'acheter un recueil qui les rassemble tous (Livre de poche). J'aime en relire un de temps en temps, entre d'autres lectures !
je viens de me rendre compte que mon copain était l'heureux propriétaire d'une intégrale des oeuvres de Wilde à La Pléïade. Je vais donc pouvoir tous les lire (bien que je n'aime pas trop le papier bible) !
J'ai découvert ces contes avc cette lecture commune et j'ai passé un très bon moment ! J'ai trouve the Remarkable Rockett trèèèès amusant 🙂