Editions Julliard, 2014, 194 pages
La première phrase :
« En partant tout à l’heure, vous savez ce que m’a dit le vieux Marcel ? ai-je raconté en riant. […] »
L’histoire :
Quatre générations de femmes se retrouvent dans la campagne landaise pour trier les effets de Mamie Alice, l’arrière-grand-mère décédée. Lia, la petite dernière, découvre par hasard en fouillant dans une boîte à chaussures des documents surprenants, révélant une facette inconnue de la vie de son aïeule. De quoi faire voler en éclats les certitudes de la famille tout entière !
L’opinion de Miss Léo :
“Lumpish muddy-mettled abomination !”
(merci à mon générateur d’insultes shakespearien préféré)
J’ai été conviée il y a quelques semaines à un (très convivial) petit-déjeuner entre blogueuses, à l’occasion duquel les responsables éditoriaux des différentes collections de chez Juillard et Robert Laffont nous ont présenté en avant-première leurs futures parutions (Rentrée Littéraire oblige). Parmi les titres proposés figurait notamment ce roman, dont je suis repartie avec un exemplaire sous le bras, passant ainsi outre mon inimitié légendaire envers la littérature française intimiste. Au diable les préjugés !
Verdict : j’aurais mieux fait de m’abstiendre abstenir. Sophie Brocas signe en effet un premier roman sans grand intérêt, qui ne restera pas dans les annales du PLF (Paysage Littéraire Français, NDLA). Mon billet sera donc court et assez creux (à l’image du livre ?).
Point positif : ça se lit vite ! Le cercle des femmes compte moins de deux cents pages, ce qui est ici un avantage. Je suis arrivée au bout sans difficulté, tout en ayant la sensation désagréable de ne rien en retirer de constructif. Je n’ai pas du tout accroché aux personnages, dont les réactions et/ou les interrogations m’ont souvent laissée perplexe. L’auteur propose une pseudo-analyse psychologique de bas étage pour expliquer les difficultés que rencontrent Alice et ses descendantes dans leurs relations avec les hommes, qui seraient biaisées par la transmission inconsciente de non-dits d’une génération à la suivante (je caricature grossièrement). Cela ne m’a pas convaincue, et je ne me suis à aucun moment identifiée à ces femmes au comportement peu réaliste.
Tout sonne creux dans ce roman initiatique au style plat et sans relief, qui plus est bourré de maladresses, aussi bien dans le fond que dans la forme (je l’ai lu il y a plus d’un mois et je ne les ai pas relevées, aussi ne puis-je malheureusement pas donner d’exemple concret pour étayer mon propos). L’ensemble manque de subtilité, et l’intrigue (très mince) repose sur des révélations qui m’ont quant à elles semblé totalement capillo-tractées, voire complètement anodines. Pas de quoi en faire roman !
Tout n’est cependant pas à jeter dans Le cercle des femmes. J’ai ainsi apprécié la délicatesse avec laquelle Sophie Brocas envisage le deuil et les retrouvailles de la famille confrontée à la perte d’un être cher dans les deux premiers chapitres. La préparation des funérailles dans une maison encore hantée par le fantôme de son ancienne occupante m’a rappelé quelques souvenirs, et j’ai trouvé que l’auteur faisait dans ces moments là preuve d’une certaine sensibilité. De façon totalement anecdotique, j’ai également noté avec satisfaction la profession de la mère de Lia, paléontologue au CNRS. Les personnages de roman scientifiques et chercheurs sont suffisamment rares pour être signalés !
Malgré un début prometteur, il ne me restera malheureusement pas grand chose de ce roman, dont les thématiques auraient pu donner lieu à un résultat nettement plus abouti. Je m’interroge par ailleurs sur la genèse de cet ouvrage, dont l’intrigue me paraît très artificielle. Quelles ont été les motivations de l’auteur ? Celle-ci s’est-elle dit un beau matin en se rasant : “Tiens, si j’écrivais un roman sur des femmes qui découvriraient un secret de famille qui bouleverserait leur existence !” ? S’est-elle inspirée de son propre vécu ? Le secret de famille sur fond historique a le vent en poupe en littérature, pour le meilleur et pour le pire. Dans le genre, j’ai trouvé Le Confident nettement plus réussi, plus intéressant aussi, malgré quelques clichés narratifs.
(merci à mon générateur d’insultes shakespearien préféré)
J’ai été conviée il y a quelques semaines à un (très convivial) petit-déjeuner entre blogueuses, à l’occasion duquel les responsables éditoriaux des différentes collections de chez Juillard et Robert Laffont nous ont présenté en avant-première leurs futures parutions (Rentrée Littéraire oblige). Parmi les titres proposés figurait notamment ce roman, dont je suis repartie avec un exemplaire sous le bras, passant ainsi outre mon inimitié légendaire envers la littérature française intimiste. Au diable les préjugés !
Verdict : j’aurais mieux fait de m’abstiendre abstenir. Sophie Brocas signe en effet un premier roman sans grand intérêt, qui ne restera pas dans les annales du PLF (Paysage Littéraire Français, NDLA). Mon billet sera donc court et assez creux (à l’image du livre ?).
Point positif : ça se lit vite ! Le cercle des femmes compte moins de deux cents pages, ce qui est ici un avantage. Je suis arrivée au bout sans difficulté, tout en ayant la sensation désagréable de ne rien en retirer de constructif. Je n’ai pas du tout accroché aux personnages, dont les réactions et/ou les interrogations m’ont souvent laissée perplexe. L’auteur propose une pseudo-analyse psychologique de bas étage pour expliquer les difficultés que rencontrent Alice et ses descendantes dans leurs relations avec les hommes, qui seraient biaisées par la transmission inconsciente de non-dits d’une génération à la suivante (je caricature grossièrement). Cela ne m’a pas convaincue, et je ne me suis à aucun moment identifiée à ces femmes au comportement peu réaliste.
Tout sonne creux dans ce roman initiatique au style plat et sans relief, qui plus est bourré de maladresses, aussi bien dans le fond que dans la forme (je l’ai lu il y a plus d’un mois et je ne les ai pas relevées, aussi ne puis-je malheureusement pas donner d’exemple concret pour étayer mon propos). L’ensemble manque de subtilité, et l’intrigue (très mince) repose sur des révélations qui m’ont quant à elles semblé totalement capillo-tractées, voire complètement anodines. Pas de quoi en faire roman !
Tout n’est cependant pas à jeter dans Le cercle des femmes. J’ai ainsi apprécié la délicatesse avec laquelle Sophie Brocas envisage le deuil et les retrouvailles de la famille confrontée à la perte d’un être cher dans les deux premiers chapitres. La préparation des funérailles dans une maison encore hantée par le fantôme de son ancienne occupante m’a rappelé quelques souvenirs, et j’ai trouvé que l’auteur faisait dans ces moments là preuve d’une certaine sensibilité. De façon totalement anecdotique, j’ai également noté avec satisfaction la profession de la mère de Lia, paléontologue au CNRS. Les personnages de roman scientifiques et chercheurs sont suffisamment rares pour être signalés !
Malgré un début prometteur, il ne me restera malheureusement pas grand chose de ce roman, dont les thématiques auraient pu donner lieu à un résultat nettement plus abouti. Je m’interroge par ailleurs sur la genèse de cet ouvrage, dont l’intrigue me paraît très artificielle. Quelles ont été les motivations de l’auteur ? Celle-ci s’est-elle dit un beau matin en se rasant : “Tiens, si j’écrivais un roman sur des femmes qui découvriraient un secret de famille qui bouleverserait leur existence !” ? S’est-elle inspirée de son propre vécu ? Le secret de famille sur fond historique a le vent en poupe en littérature, pour le meilleur et pour le pire. Dans le genre, j’ai trouvé Le Confident nettement plus réussi, plus intéressant aussi, malgré quelques clichés narratifs.
Un roman décevant et sans grand intérêt, qui marque surtout par ses nombreuses maladresses.
C'est drôle que tu parles du Confident car c'est à cause (grâce!) à ce livre que je n'ai pas choisi celui dont tu parles! Je trouvais l'intrigue trop proche et comme je n'avais pas été super emballée, j'ai préféré m'abstenir.
Tu as bien fait… Il me semble que tu avais tout de même bien aimé Le confident ?
Tant pis ! 😉
C'est la vie…
On fatigue un peu des secrets de famille… ^_^
Oui, surtout quand l'intrigue est à ce point bancale !
tu m'épargnes d'une envie de le lire… la rentrée littéraire a vraiment du bon comme du très mauvais !
J'évite généralement les romans de la rentrée littéraire. Je préfère attendre que le tri soit fait, et découvrir tranquillement les romans qui me tentent un an après !
Ah les romans sur les grands secrets de famille… ça lasse !
Surtout lorsque l'intrigue retombe mollement, comme c'est le cas ici !
Aie, je fuis donc 🙂
Sage décision !
Rentrée littéraire + auteur français, ça fait trop pour moi.
Pour moi aussi, visiblement. 😉
Au moins, avec ton avis, impossible d'éviter …. de l'éviter !
Bien résumé !
Moi j'avais bien aimé "Le confident", au moins il y avait une intrigue… Je pense que je vais éviter les romans français pendant un moment là… Ah ben non, je peux pas ! Un autre roman de la rentrée litté m'attend… j'ai peur !!!
Zut, c'est quand même pas de bol ! ^^
Effectivement, Le Confident avait une intrigue qui tenait la route. Cela fait toute la différence !
Oui, des maladresses, c'est dommage car le thème était porteur.
J'ai lu ton billet, qui résume très bien les points faibles de ce roman.
Bon, vos avis convergent… Inutile de dire que je me passerai de ce titre…
Cela me parait judicieux.
Moi, j'ai aimé le personnage de Marie et sa façon de voir la vie. J'ai aimé le secret aussi. Mais le personnage de Lia est à mon goût, ce qui gâche vraiment tout.
C'est vrai que Marie est un personnage plus intéressant que les autres.
Au moins c'est clair : tu n'as pas aimé.
Ah dommage ! Quand j'ai lu ton résumé de l'histoire, je me suis dis qu'il serait vraiment bien. Mais vu ta critique je vais passer mon chemin…