A Christmas Carol – Charles Dickens

Lecture commune organisée par Arieste avec Eiluned, Shelbylee, Deuzenn et bien d’autres !
 

eBook Kindle, 1843, 112 pages

 
Les premières phrases :

Marley was dead, to begin with. There is no doubt whatever about that. The register of his burial was signed by the clergyman, the clerk, the undertaker, and the chief mourner. Scrooge signed it, and Scrooge’s name was good upon Change, for anything he chose to put his hand to. Old Marley was as dead as a door nail. Mind ! I don’t mean to say that I know, of my own knowledge, what there is particularly dead about a door-nail. I might have been inclined, myself, to regard a coffin-nail as the deadest piece of ironmongery in the trade.
 
L’histoire :
 
Attention : spoilers !!
 
Ebenezer Scrooge, vieil homme acariâtre et monstrueusement avare, reçoit la veille de Noël la visite du fantôme de son associé Marley, décédé sept ans plus tôt. Ce dernier lui annonce la venue de trois esprits, lesquels semblent avoir un message à lui transmettre…

Entre alors en scène le Ghost of Christmas Past, qui invite Scrooge à revivre des scènes de son enfance, du temps où il n’était encore qu’une âme joyeuse et innocente. Vient ensuite le Ghost of Christmas Present, avec lequel Ebenezer assiste au misérable Noël d’une famille démunie : le père, Bob Cratchit, employé au service de Scrooge et honteusement mal rémunéré par ce dernier, n’a pas les moyens de payer le traitement de son fils Tiny Tim, gravement malade. Ebranlé par le sort du petit garçon, Scrooge se voit alors transporté chez son neveu, lequel célèbre joyeusement le réveillon en compagnie de ses amis. Séduit par l’atmosphère chaleureuse de cette soirée, le vieil homme d’affaires ne peut s’empêcher de ressentir un petit pincement au coeur, lui qui a justement refusé quelques heures plus tôt une invitation à festoyer au côtés de ce même neveu. Pour finir, le Ghost of Christmas Yet to Come montre à notre ami Ebenezer ce que sera l’avenir si celui-ci ne modifie pas son comportement : prisonnier de son égoïsme et de sa pingrerie, il connaîtra une mort glaciale et solitaire, accueillie par les uns avec indifférence, par les autres avec allégresse et soulagement.

Et c’est ainsi qu’Ebenezer, qui a parfaitement compris la leçon, se réveille le matin de Noël, transformé et fermement décidé à semer joie et bonheur autour de lui. Son neveu et la famille Cratchit seront évidemment les premiers bénéficiaires de ce nouvel état d’esprit.THE (HAPPY) END

 

L’opinion de Miss Léo :

 

En ce joli mois de décembre pré-apocalyptique, j’ai succombé à l’appel d’Arieste, qui nous proposait de (re)lire le célèbre “Chant de Noël” de Charles Dickens. Je connaissais depuis longtemps ce joli conte victorien, puisque j’en avais lu une version abrégée, alors que je n’avais que quelques années d’apprentissage de l’anglais derrière moi. C’est donc avec un réel plaisir et un oeil neuf que je me suis replongée dans cette sympathique histoire de fantômes, aux accents typiquement dickensiens.

 

Si je me souvenais plutôt bien des différents ressorts dramatiques et du rôle joué par les trois esprits, j’étais en revanche passée complètement à côté de la plume du célèbre écrivain. Ce conte est en effet une petite merveille stylistique ! A l’humour et l’ironie de Dickens se mêlent des thèmes plus profonds, basés sur une observation pertinente de la société anglaise du XIXème siècle. La famille Cratchit incarne la frange démunie de la population britannique : les plus pauvres sont laissés à l’abandon, victimes de l’industrialisation galopante du pays, et tentent de subsister dans la misère et le dénuement, tandis que se déploient à quelques centaines de mètres de chez eux d’insolentes richesses. Scrooge symbolise quant à lui l’inhumanité et la cruauté du capitalisme : cet individu à l’âme bien peu charitable se retrouve dès lors hanté par les Esprits, qui le pourchasseront jusqu’à sa mort… à moins qu’il ne se décide à faire montre de davantage d’ouverture et de générosité envers son prochain (c’est là tout l’enjeu et la morale de ce conte) !Ebenezer se révèle être un personnage très émouvant, qui, sans vouloir se l’avouer, prend peu à peu conscience de sa propre monstruosité, ainsi que de son besoin d’amour et de partage. On devrait le détester, mais on se prend d’affection pour ce vieil homme aigri, qui semble être passé à côté de tous les plaisirs de la vie. Son évolution est très bien rendue tout au long du récit. Les rencontres de Scrooge avec les esprits sont quant à elles particulièrement réussies, et l’auteur excelle à créer une ambiance fantastique et lugubre, qui symbolise l’ampleur du gouffre au bord duquel le vieil homme se retrouve désormais en équilibre, condamné à observer le désastre de sa vie sans pouvoir influer sur le cours des événements.
 
Evidemment, le récit est un brin moralisateur, et l’on n’échappe pas à la déferlante de bons sentiments que l’on associe généralement à la période de Noël : aime ton prochain, prends les plus démunis sous ton aile, paix aux hommes de bonne volonté… Je ne suis pas fanatique de Noël, et il y a pour moi bien peu de magie dans ce qui s’apparente de nos jours à une fête hypocrite et commerciale. Je pourrais d’ailleurs reprendre à mon compte cette superbe répartie d’Ebenezer Scrooge :

 

“A merry Christmas, uncle ! God save you !” cried a cheerful voice. It was the voice of Scrooge’s nephew, who came upon him so quickly that this was the first intimation he had of his approach.
 
“Bah !” said Scrooge, “Humbug !”

 

Il va sans dire que le contexte était très différent au XIXème siècle, et que le talent de Dickens suffirait à me faire avaler n’importe quoi ! La façon dont il restitue l’ambiance de Noël est réellement séduisante, et l’on ne peut que succomber au charme de cette histoire, que l’on finit de lire le sourire aux lèvres.

 

C’est donc un bien beau conte que j’ai redécouvert à l’occasion de cette lecture commune. Signalons que celui-ci a fait l’objet de multiples adaptations et citations, dont la plus célèbre est probablement celle que nous devons à Walt Disney (Uncle Scrooge étant, ne l’oublions pas, le nom original de l’Oncle Picsou) !

 

Source :  Zombiegoon

 

Un classique dont on ne se lasse pas !
 
Je vous invite à lire les billets de mes partenaires de LC.

JOYEUX NOËL A TOUS !!!!!
 
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J’inscris cette lecture au Challenge Thursday Next, au Challenge victorien ainsi qu’au Défi cent pages.Merci Charles Dickens !

 

 

 

7 thoughts on “A Christmas Carol – Charles Dickens

  1. L'écriture d eDickens est merveilleuse ! J'ai d'ailleurs acheté ses contes de noel sorti récemment en poche : j'ai hâte de m'y replonger surtout que la période s'y prête !

  2. J'ai adoré ce conte que j'ai lu il y a quelques jours seulement, il est beau, émouvant et porteur d'espoir, à lire vraiment au moment de Noël !!

  3. C'est clair qu'il y a plein de bons sentiments, mais comme tu le dis avec Dickens, ca passe. Enfin, contente de voir que l'esprit de Noël ne t'a pas contaminé :p (moi non plus d'ailleurs).

  4. Il est dans ma lal suite à la magnifique version filmée (qui fait même carrément peur- vue dernièrement. J'aime bien Dickens et pas encore lu ce Cantique.

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