Titre original : Rod September
Traduction (danois) : Christine Berlioz et Laila Flink Thullesen
Folio Policier, 1991/2013, 288 pages
La première phrase :
Jens roulait depuis quelques minutes quand il comprit qu’il devait absolument s’occuper des plantes renversées sur la banquette arrière.
L’histoire :
(résumé de la quatrième de couverture)
Søren est mort lors d’un glissement de terrain en montagne. Sa femme Vera l’a identifié sans le moindre doute, tous l’ont pleuré, puis ont fait leur deuil. Et les années ont passé… Mais alors qui est cet homme que Jens a cru voir dans une station-service où il s’était arrêté par hasard? Convaincu d’avoir reconnu son frère – bien vivant – Jens va tenter de comprendre qui était vraiment Søren et quels secrets pourraient l’avoir obligé à disparaître…
L’opinion de Miss Léo :
Difficile d’écrire depuis quelques semaines… Septembre rouge fait partie de ces romans que j’ai lus sans avoir le temps de les chroniquer, au cours d’un mois de décembre particulièrement chargé. Je l’ai plutôt apprécié sur le moment, mais il ne m’a cependant pas laissé un souvenir impérissable, et de nombreux détails de l’intrigue se sont déjà estompés dans mon esprit. Je suis donc bien embêtée pour vous en parler ! Je dois néanmoins respecter mon engagement vis à vis de l’éditeur qui me l’a envoyé, aussi vais-je m’efforcer de vous en dire quelques mots.C’est en 1991 que fut publié pour la première fois ce polar atypique, avant-dernier roman d’un auteur et journaliste danois relativement prolifique, bien avant que l’engouement pour la saga Millenium n’installe durablement le roman noir scandinave à résonance politique sur le devant de la scène. Vingt-ans se sont écoulés depuis, et ce retour aux sources se révèle quelque peu décevant. Septembre rouge n’est pas à proprement parler un roman policier, et se distingue avant tout par son rythme lent (les amateurs de thrillers au suspense haletant n’y trouveront sans doute pas leur compte), ainsi que par les fortes connotations politico-économiques d’une intrigue sobre et réaliste, ce qui n’est pas pour me déplaire en règle générale.
Le contexte et les personnages ne sont malheureusement pas assez fouillés à mon goût, et si j’ai été séduite par la tonalité amère et mélancolique d’une histoire reposant avant tout sur l’évocation de souvenirs d’un passé révolu, j’ai néanmoins regretté que le romancier n’approfondisse pas davantage son sujet. J’ai également été déçue par l’absence de véritable enjeu dramatique : l’histoire est très sombre, mais la machine tourne à vide, et l’on se demande parfois où l’auteur veut en venir. Je n’ai pas passé un mauvais moment, mais je suis restée sur ma faim.
Reste une trame narrative épurée, portée par des personnages moins ordinaires qu’il n’y paraît, à commencer par Jens, père de famille divorcé passionné d’horticulture, qui voit brusquement ressurgir son frère soi-disant décédé depuis des années, et se retrouve impliqué malgré lui dans des aventures qui le dépassent. Rien d’héroïque dans son comportement, rien de franchement exaltant non plus, bien que Jens ne soit pas antipathique. Sa belle-soeur Vera, moins terne et surtout plus ambiguë, m’a quant à elle semblé nettement plus intéressante en tant que personnage de roman. Septembre rouge évoque avec une certaine nostalgie le destin de deux frères séparés par les aléas de la vie. Désormais vieillissants, ils se retrouvent confrontés au fantômes du passé, et portent un regard lucide sur leurs combats d’autrefois. Idéalisme et insouciance conduisent parfois à prendre de mauvaises décisions, dont on se retrouve à devoir payer le prix bien des années après.
Pour résumer : je ressors mitigée de cette lecture, dont il me reste quelques impressions positives, toutefois accompagnées d’un désagréable sentiment de frustration. Le roman n’est pas dépourvu de qualités, mais j’aurais aimé une intrigue un peu plus touffue. Je m’attendais sans doute à éprouver le même plaisir qu’avec la première saison de The Killing, excellente série danoise politico-policière, découverte l’été dernier. Dommage…
Un roman noir sobre et réaliste, qui m’a toutefois laissée sur ma faim.
Le contexte et les personnages ne sont malheureusement pas assez fouillés à mon goût, et si j’ai été séduite par la tonalité amère et mélancolique d’une histoire reposant avant tout sur l’évocation de souvenirs d’un passé révolu, j’ai néanmoins regretté que le romancier n’approfondisse pas davantage son sujet. J’ai également été déçue par l’absence de véritable enjeu dramatique : l’histoire est très sombre, mais la machine tourne à vide, et l’on se demande parfois où l’auteur veut en venir. Je n’ai pas passé un mauvais moment, mais je suis restée sur ma faim.
Reste une trame narrative épurée, portée par des personnages moins ordinaires qu’il n’y paraît, à commencer par Jens, père de famille divorcé passionné d’horticulture, qui voit brusquement ressurgir son frère soi-disant décédé depuis des années, et se retrouve impliqué malgré lui dans des aventures qui le dépassent. Rien d’héroïque dans son comportement, rien de franchement exaltant non plus, bien que Jens ne soit pas antipathique. Sa belle-soeur Vera, moins terne et surtout plus ambiguë, m’a quant à elle semblé nettement plus intéressante en tant que personnage de roman. Septembre rouge évoque avec une certaine nostalgie le destin de deux frères séparés par les aléas de la vie. Désormais vieillissants, ils se retrouvent confrontés au fantômes du passé, et portent un regard lucide sur leurs combats d’autrefois. Idéalisme et insouciance conduisent parfois à prendre de mauvaises décisions, dont on se retrouve à devoir payer le prix bien des années après.
Pour résumer : je ressors mitigée de cette lecture, dont il me reste quelques impressions positives, toutefois accompagnées d’un désagréable sentiment de frustration. Le roman n’est pas dépourvu de qualités, mais j’aurais aimé une intrigue un peu plus touffue. Je m’attendais sans doute à éprouver le même plaisir qu’avec la première saison de The Killing, excellente série danoise politico-policière, découverte l’été dernier. Dommage…
Un roman noir sobre et réaliste, qui m’a toutefois laissée sur ma faim.
Livre chroniqué dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Folio.
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Deuxième participation à l’édition 2015 du challenge Petit Bac d’Enna, catégorie “Couleur”.
Je trouve que c'est un peu le cas pour moi avec toute la littérature scandinave à tendance policière. Ce n'est pas mal sur le coup, mais quand on y repense, il n'en reste plus grand chose et au final c'est assez décevant.
Tu n'as pas tort… Cela dit, j'ai tout de même lu des romans scandinaves nettement plus captivants que celui-ci !
J'aime bien les policiers scandinaves moi, et je vais éviter de lire celui là alors, pour ne pas changer d'avis 😉
Je note la série The Killing alors.